Ms Nickki « le Memphis Blues, c’est l’histoire de la vraie vie »

Née dans le Mississippi, Ms Nickki chante le blues avec l’énergie du R&B et la douceur de la Soul. Rencontre avec une « Mississippi Girl » au caractère bien trempé …

Nickki, c’est ton vrai nom ? Et d’où viens-tu ?

Non, mon vrai nom est en réalité Nicole, mais tout le monde m’appelle Nickki. Je suis née dans une petite ville du Mississippi, Holly Springs. J’ai grandi là-bas en chantant à l’église et également à l’école. C’est pour cela que tout le monde m’appelle « The Mississippi Girl ». Il y a 14 ans, en février 2001, j’ai déménagé à Memphis dans le Tennessee où j’ai réellement commencé à chanter le blues avec un groupe, chaque week-end, dans un club qui s’appelle le Hard Luck Café. J’ai même joué sur la célèbre rue de Memphis, « Beale Street » ! Au fil des années, je me suis bâtie une solide réputation à Memphis et dans tout le sud des Etats-Unis. J’ai commencé à voyager avec d’autres groupes et j’ai pu rencontrer des gens un peu partout dans le monde. Cela m’a amené à Dublin, en Irlande, en 2009, puis en France lors d’une petite tournée en 2010 avec mon groupe français « The Memphis Soul Connection ». En 2014, j’ai eu le plaisir de retourner dans ce si beau pays pour jouer au Cahors Blues Festival.

Et en juin, je viendrai à la Blues Party chanter pour vous !

A Memphis, tu joues chaque semaine dans un club. Est-ce que tu aimes l’ambiance des festivals ?

Si j’aime ça ? Mais j’adore ça ! Les festivals sont remplis de gens qui aiment la musique. Ils viennent faire la fête. Quand je fais un pas sur la scène d’un festival, je vois tous ses visages, venus d’endroits différents … Mon travail consiste à les rendre heureux avec ma musique. Pour eux, c’est comme une petite surprise et pour moi c’est un défi personnel. Tu attaques chaque chanson en attendant de voir les sourires se glisser sur les visages des gens, puis ils commencent à balancer la tête … Voilà ce qui me rend heureuse. Mais ne vous méprenez pas, j’adore jouer dans un club, c’est aussi plus intime. J’ai là-bas une connexion personnelle avec mon public, je le vois chaque semaine ! C’est un moindre défi car je sais ce qu’ils veulent et ce qu’ils aiment. Mais les concerts en club sont difficiles car nous devons jouer beaucoup plus longtemps que dans un festival où les sets durent souvent 45 mn à 1h.

Comment définirais-tu le « Memphis Blues » ?

Je dirais que le Memphis Blues, c’est l’histoire de la vraie vie. Je veux dire par là que quiconque chante un blues sur Memphis doit savoir prendre le temps de raconter son histoire dans la chanson. Que ce soit sur un tempo rapide ou des rythmes plus lents, le Memphis Blues parle de réel, de vécu…

Pour toi le blues, c’est une musique mélancolique ou une musique de fête ?

De fête bien sûr ! Le blues raconte des histoires, qu’elles soient vraies ou pas. Il y a un blues pour chaque situation dans la vie et certaines, que vous n’auriez jamais imaginées, vous amusent. Cependant, chaque fête doit ralentir pendant quelques minutes pour que vous puissiez reprendre votre souffle… C’est le moyen d’inviter une personne à danser un slow tout contre vous ou bien d’aller vous asseoir et pleurer devant votre bière (rires). Mais dans tous les cas, c’est une fête pour moi !

A la Blues party, tu nous prépares une surprise avec un chanteur français, Ahmed Mouici, qui te rejoindra sur scène. Tu aimes ce type de rencontres ?

Oui c’est toujours amusant de rencontrer d’autres artistes le temps d’un concert ou d’une tournée. On apprend toujours au contact des autres, donc, en rencontrant Ahmed, j’apprendrai certainement des choses que je pourrai ajouter à mon spectacle pour le rendre encore meilleur. Je suis impatiente de le rencontrer !

Crédits photos : Béatrice Chauvin