Picky Banshees « Dès qu’on voit un sourire s’esquisser sur le visage d’un spectateur c’est gagné ! »

Avec leur nouvel album « Let’s Get Higher », la formation iséroise Picky Banshees nous emmène dans un univers poétique peuplé de créatures issues de la tradition celtique sous le vent chaud d’une musique teintée d’americana, de folk, de blues. Le tout avec mélodies envoûtantes et les voix cristallines de Cindy et Samuel, qui sont derrière notre micro.

Tout d’abord, nous sommes tentés de vous demander d’où vient le nom du groupe. « Picky » signifie « exigeant », mais d’où vient cette référence à cette « Banshee », une créature féminine surnaturelle ?

On a commencé à écrire des textes lors d’une expérience de vie à l’étranger et grâce à un ami écossais. Il nous a initié à l’écriture anglophone empreinte de cette culture celtique. Ce personnage est l’équivalent des nymphes, des sirènes, des naïades qui envoûtent par leurs chants les hommes perdus et les âmes errantes. Tout notre répertoire est construit autour d’histoires de vies à la manière des songwriters, et c’était chouette d’imaginer de nous laisser guider tout au long de ce voyage par le chant des banshees. On y a ajouté « Picky » comme un clin d’œil à l’exigence qu’on met dans notre musique.

Sur scène, il y a un vrai univers autour de votre groupe. Au-delà même de la musique, tout est soigné, les tenues, le décor fleuri …

Oui, nous aimons concevoir un concert plus comme un spectacle. Ce n’est pas que de la musique, c’est un tout qui permet de rentrer dans cet univers, aussi bien nous que le public.

Côté textes, vous dites que votre musique est plus un pèlerinage qu’un voyage. Qu’entendez-vous par là ?

Dans les textes, nous abordons les questions existentielles de la recherche personnelle, des histoires d’amour déchues, de la mort … Sans avoir la prétention de révolutionner le genre, on parle de beaucoup de thèmes universels et qui nous permettent d’accentuer cet esprit de communion avec le public.

Votre musique nous embarque dans un road trip, il y a quelque chose qui nous rappelle les grands songwriters américains mais votre style n’est pas facile à définir…

On joue une musique pop folk, et « pop » doit vraiment s’entendre dans le côté « populaire » du terme. On essaye de toucher le plus grand nombre sans forcément jouer une musique mainstream. Mais dès qu’on voit un sourire s’esquisser sur le visage d’un spectateur c’est gagné. On vraiment que notre musique parle au plus grand nombre.

Il y a beaucoup d’arrangements, c’est très soigné. Comment vous travaillez là-dessus ?

En général, Samuel amène l’ossature du morceau en guitare / voix. L’arrangement se fait vraiment de manière collégiale. On a vraiment la volonté de laisser page blanche à tous les musiciens pour proposer des idées. On vient d’univers tellement différents qu’il est très intéressant de laisser cette diversité musicale s’exprimer. C’est ce qui fait que notre musique est difficilement étiquettable, c’est notre patte, notre couleur.

L’album s’intitule « Let’s Get Higher » ce qui signifie « Allons plus haut »… oui mais jusqu’où ?

Ce titre est une forme de clin d’œil car ça fait depuis 2017 qu’on est sur tous les fronts, de manière autonome, que ce soit sur la partie créative, mais aussi la production, l’organisation des tournées. Avec cet album, on aimerait aller encore plus loin, en étant accompagnés par des professionnels.

Quels sont vos projets maintenant ?

On a un clip qui va sortir sur le titre « Man of steel ». Il est réalisé entièrement en illustrations animées par Mélanie qui joue du violoncelle dans le groupe. On a aussi une belle tournée qui s’amorce et pour la suite nous verrons ce que l’avenir nous réserve !

Le groupe Picky Banshees est composé de :

CINDY LADAKIS : chant et percussions
MELANIE PETRARCA : violoncelle et chœurs
SAMUEL CHAFFANGE : guitares et chant
AURELIEN LE BIHAN : basse – mandoline
LAURENT NEDJA : batterie – chœurs
DAVID ELGHALI : claviers – chœurs