Une carte postale de Clarksdale pour le prochain album de Nico Wayne Toussaint

L’harmoniciste et guitariste français Nico Wayne Toussaint s’apprête à sortir, en juin, son nouvel album « From Clarksdale with Love » autrement dit « Bon Baiser de Clarksdale ». 12 titres 100% originaux – enregistrés en quartet, en quintet, en Big Band et même en solo – pensés et en partie écrits durant son séjour d’automne à Clarksdale, Mississippi.

« From Clarksdale with Love » est le point d’orgue de cette année scolaire 2023-2024 qui l’a vu prendre un break sabbatique de son autre activé de professeur de français, pour vivre pleinement au rythme du blues. Tout d’abord 3 mois sur les terres américaines, mais aussi des concerts en Italie, un retour en Belgique et Hollande, des concerts à venir en Espagne et un passage au studio Aturri à Mouguerre pour produire cet album. Au total, près de 100 concerts entre août 2023 et juillet 2024 !

Un retour aux sources

Sur son précédent album « Burning Lights » (Lire notre interview ici), Nico Wayne Toussaint avait souhaité montrer une nouvelle face de sa personnalité en troquant (presque) l’harmonica pour la guitare. Nico n’est plus le même depuis ce disque et s’assume complètement comme guitariste jusqu’à s’afficher fièrement avec une superbe guitare Regal Tricone RC 58 TT à résonnateur sur la pochette.

S’il interprète quelques titres à la guitare, en solo (« Every Town » pour conclure) ou en accompagnement de son guitariste fétiche Michel Foizon (« Annie », « Never too old »), il garde cette fois-ci l’harmonica à portée de main dans la poche, notamment sur « Memphis » un titre a cappella qui ouvre le disque et pose parfaitement le décor et l’ambiance du disque. Pas de doute, nous sommes bien à Clarksdale !

A ces titres acoustiques, où on a l’impression de l’avoir face à nous dans notre salon, s’ajoutent des morceaux plus musclés en groupe (« Bartender », « Greyhound », Not From Here ») ou aux accents rhythm’n’blues en big band (« Wanna try somebody », « Let the boys have a go », « Jesse James »). L’artillerie lourde est présente avec des musiciens habités et une section cuivres sacrément efficace !

Avec « From Clarksdale with love » c’est aussi en tant que chanteur que Nico Wayne s’assume totalement. Sa voix est à son paroxysme, ronde et chaude, le ton est naturel et juste, les notes s’expriment avec une totale décontraction.

Et oubliez que vous connaissiez le titre « Valentine », déjà enregistré par Nico sur son précédent album, car c’est une version totalement renouvelée aux allures d’un titre de Bo Diddley qu’il nous propose ici. Une totale réussite quand on sait que ce n’est jamais simple de revisiter ses propres compositions.

Côté écriture, Nico Wayne signe les 13 titres de l’album. Il retrouve cependant son compère Neal Black pour les titres Jesse James & Every Town qu’ils ont co-écrits.

« Cet album, je vous l’adresse comme on envoie une carte postale depuis un lieu exotique, afin que, vous qui le recevez, puissiez vous projeter au-delà du cadre, et que vous laissiez votre imagination donner vie à tout ce que la photo ne montre pas. » Nico Wayne Toussaint

Avec « From Clarksdale with love », Nico Wayne Toussaint confirme qu’il est le plus américain des bluesmen français. Il nous envoie une carte postale qu’on aura plaisir à accrocher bien en vue dans sa discothèque tellement on est fiers de notre cousin français d’Amérique !

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