Portrait : un podcast consacré à John Mayall

En 2025, Mike Lécuyer vous propose une toute nouvelle émission sur Blues Actu Radio. « Portrait » passe en revue la biographie, en musique, d’un bluesman français ou international. Ce premier numéro est consacré au musicien britannique John Mayall. A écoutez sur notre antenne le jeudi à 17h, le vendredi à 15h30, le samedi à 17 h et le dimanche à 22h.

Ecoutez le podcast

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Musicien multi-instrumentiste, John Mayall est né en 1933 en Angleterre et est décédé le 22 juillet 2024 à Los Angeles à l’âge de 90 ans. Il s’intéresse à la musique grâce à son père, qui possède une belle collection de disques de jazz et de blues. Vers l’âge de 12 ans, ses parents divorcent, et il commence seul à apprendre la guitare, l’harmonica, puis le piano.

Il devient graphiste publicitaire à Manchester, avant de partir à l’armée pendant la guerre de Corée, en Extrême-Orient, au début des années 1950. Il ne devient musicien professionnel qu’à l’âge de 30 ans, en formant son groupe, les Bluesbreakers. Son premier album, John Mayall Plays John Mayall, enregistré en public à Londres en 1964, paraît en 1965.

Mais tout s’accélère avec un 45t simple qui paraît la même année I’m Your Witchdoctor / Telephone Blues. En effet, le guitariste soliste n’est autre qu’Eric Clapton, qui commence à acquérir une certaine notoriété suite à son passage dans les Yardbirds. C’est le début d’une longue série de guitaristes et autres musiciens qui profiteront de leur passage dans le groupe de John Mayall comme d’un véritable tremplin pour leur propre carrière.

Le père du british blues

En 1966 paraît l’album Blues Breakers – John Mayall with Eric Clapton, aussi appelé Beano, en référence au journal de bande dessinée que le guitariste est en train de lire sur la photo de couverture. John Mayall (chant, claviers et harmonica) est entouré de Hughie Flint (batterie) et de John McVie (basse). Le producteur est Mike Vernon, futur patron du label Blue Horizon. John Mayall sera bientôt surnommé le « père du British blues », car ce 33 tours marquera une étape majeure dans ce mouvement musical.

Mais Clapton a déjà fait ses valises pour aller fonder Cream, le premier « power trio » supergroupe. John Mayall constitue alors une nouvelle équipe : John McVie (basse) et John Almond (saxophone) sont toujours présents, rejoints par un nouveau batteur, Ainsley Dunbar, et Peter Green à la guitare, que John avait repéré lorsqu’il accompagnait le chanteur Van Morrison. Le nouvel album A Hard Road sort en 1967. La pochette est une peinture des musiciens, réalisée par John Mayall lui-même.

Un coup dur : le départ de Peter Green

À son tour, Peter Green décide de partir vers d’autres projets. John Mayall doit donc constituer une nouvelle équipe. Heureusement, on est en plein « Blues Boom », et les bons musiciens ne manquent pas. John se souvient de Mick Taylor, un jeune guitariste de 16 ans qui l’avait dépanné lors d’un concert où Eric Clapton n’était pas venu. Le nouveau disque, Crusade, paraît en septembre 1967. À l’époque, il n’est pas rare de publier deux, voire trois disques en une seule année !

Une petite pause pour les Bluesbreakers, mais pas pour John Mayall, qui publie à l’automne 1967 l’album solo The Blues Alone. Keef Hartley y joue de la batterie sur quelques titres seulement, mais tous les autres instruments sont joués par John lui-même : piano, orgue, harmonica, et guitares, qu’elles soient à 4, 6 ou même 9 cordes !

Un artiste en vogue

Bien que n’ayant pas de tube à son actif, John Mayall, comme le blues boom en général, est à la mode, et l’année 1968 sera tout aussi prolifique. En début d’année paraissent deux albums enregistrés en public, The Diary of a Band Vol. 1 et Vol. 2, puis en juin Barewires, qui présente une face entière sous la forme d’une suite aux influences psychédéliques, bien dans l’air du temps. La guitare de Mick Taylor s’y fait planante et luxuriante, tout comme le saxophone de Dick Heckstall-Smith.

Le quatrième disque de l’année 1968, Blues From Laurel Canyon, fait référence à un quartier de Los Angeles, en Californie, où John Mayall s’est installé. La mention « Bluesbreakers » a disparu, et c’est en formation compacte que John atteint l’apogée de sa carrière, accompagné de Steve Thompson à la basse, Colin Allen à la batterie, et Mick Taylor aux guitares. Ce dernier signe ici son dernier enregistrement avec le « père du British blues » avant de rejoindre les Rolling Stones.

Après six albums en studio et deux en public, la compilation Looking Back paraît en 1969. Elle marque pour John Mayall une transition, voire une rupture avec le British blues, pour s’orienter vers un blues-jazz électro-acoustique épuré, sans batteur ni fioritures. Ce changement symbolise également la fin des années 1960, une période qui lui a si bien réussi.

C’est le début de nouvelles expériences musicales… mais ceci est une autre histoire, un autre volet, un autre « portrait » de John Mayall !


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