
Actuellement en tournée en France du 6 septembre au 30 novembre, les Cinelli Brothers enchaînent les salles et les festivals, partageant leur amour pour le blues avec une énergie débordante. Ce groupe, devenu une référence sur la scène britannique, explore des horizons toujours plus vastes avec leur dernier album, Almost Exactly. Nous avons rencontré Marco Cinelli, leader charismatique et guitariste du groupe, pour parler de leur évolution musicale, de leurs collaborations enrichissantes, et de leur quotidien de tournée où la passion reste le moteur principal.
Votre dernier album, Almost Exactly…, explore des sonorités différentes. Pourquoi cette évolution ?
C’est un processus naturel de vouloir explorer différentes sonorités. Peu de groupes souhaitent rester enfermés dans les mêmes sons, car cela nuit à la créativité et à l’innovation. Nous évoluons à chaque phase, à chaque étape, pour survivre. La recherche de nouveauté, l’exploration de la totalité de notre son, c’était le cœur de Almost Exactly…

Comment s’est passée la collaboration avec le producteur Rich Pagano ?
Rich Pagano est un musicien fabuleux, doté d’une oreille très affinée. Il a su emmener notre son à un niveau supérieur. Nous avons rarement eu une batterie qui sonnait aussi bien. Si vous écoutez Last Throw of the Dice et Leave it With You, vous entendrez son travail de production sur les percussions. Le son de ces deux morceaux en particulier est tout simplement fantastique. J’ai beaucoup appris de sa manière de produire, autant en studio que lors du processus de mixage.
Vous tournez beaucoup en Europe et aux États-Unis. Comment gérez-vous ce rythme effréné ?
Nous avons appris à faire des siestes dès que possible ! Nous nous entraînons dans nos chambres, dans le van. On passe des coups de fil à la maison dès qu’il y a une pause. Nous avons nos routines et rituels pour garder notre équilibre mental. Il faut être taillé pour cette vie et travailler dur pour tenir le coup.

Le public français vous accueille toujours chaleureusement. Êtes-vous impatients de le retrouver pour cette nouvelle tournée ?
Bien sûr que nous le sommes. Ce qui est génial avec le public français, c’est qu’il cherche à nous rencontrer après le concert et à discuter avec nous de tout et de rien. Quand ils aiment le show, ils prennent le temps de nous dire combien ils ont apprécié la soirée. Nous leur avons préparé des petites surprises sur la table de merchandising : des tangas Cinelli Brothers ! C’est toujours drôle de voir leurs réactions ; ils ont du mal à croire qu’on ose vendre ça. Certaines dames trouvent cela très osé, mais finissent par envoyer leur mari pour l’acheter (Rires).
Vous êtes considérés comme l’un des meilleurs groupes de blues du Royaume-Uni. Quel est votre secret ?
Beaucoup de pâtes et des pizzas sans ananas. Des cordes de guitare usées et beaucoup de whisky à boire. Et surtout, faire de la musique qui vous garde jeune dans votre cœur. Voilà.

Marco, vous êtes principalement guitariste. Pourquoi avoir intégré plus de claviers dans cet album ?
Parce que j’ai toujours voulu être comme Gregg Rolie de Santana quand j’étais petit. J’ai donc profité de l’occasion pour essayer. Rien ne sonne comme un orgue Hammond. C’est l’instrument qui élève le plus mon âme.
Vous avez remporté des prix prestigieux, notamment celui du meilleur groupe de blues au Royaume-Uni. Que représentent ces distinctions pour vous ?
Personnellement, pas grand-chose. Les prix en musique ne m’élèvent pas vraiment, mais la reconnaissance de la communauté est très gratifiante. Je dis toujours que la musique ne devrait pas avoir de récompenses comme le sport, mais je comprends comment fonctionne la société. Les prix comme les Grammy ou les Blues Awards sont essentiels pour la promotion. Sur le moment de la célébration, j’avoue que je me suis senti bien, mais je n’y ai plus pensé une seule fois depuis.
Quelle est l’importance de vos différentes racines européennes dans votre musique ?
Les gens disent que c’est notre atout majeur, mais pour nous, c’est totalement normal. Malgré nos racines différentes, nous avons beaucoup en commun au niveau de nos goûts musicaux. Nous avons presque notre propre langage espéranto. Nous partageons une passion pour le blues, mais chacun l’interprète à sa manière. JJ est plus traditionnel, Stephen est plus rock, je suis peut-être plus soul. Mon frère, lui, est définitivement orienté jazz. Cela se ressent dans notre musique, et je suis heureux d’entendre que nous sommes très polyvalents.
Quels sont vos projets pour 2025 ?
Conquérir le monde, salle par salle !
Ecoutez l’album Almost Exactly… sur Spotify
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